En plein pandémie du Covid-19, le monde de l’imagerie médicale a été mobilisé, tant sur le plan diagnostic que sur les parcours de soins.
Études diagnostiques, renforcement de la téléradiologie et de la distanciation sociale, prédiction de l’évolution de la maladie… La réactivité des éditeurs a été salutaire durant cette crise sanitaire.
Un écosystème favorisant la distanciation sociale
Pour renforcer son offre sur l’imagerie médicale, Evolucare a développé des modules connectés qui ont été synchrones avec la crise du Covid-19.
Le premier module, concernant la prise de rendez-vous par le patient, est 100 % web et multi plateformes. Sans appel téléphonique, ni création de compte, le patient choisit le jour et l’heure de sa venue, via une icône présente sur le site web du spécialiste. « Ce module accélère la procédure et évite les attentes téléphoniques bien souvent trop longues et source de perte de patients. Le module permet également de libérer du temps à la secrétaire médicale », précise Lionel Ribière – Product manager chez Evolucare – « Le rendez-vous est ensuite confirmé par mail/sms et un QR code est délivré au patient, pour sa venue au cabinet. »
Ce QR Code est un identifiant qui permet au patient de se présenter directement sur les bornes d’accueil Evolucare, installées à l’entrée des cabinets d’imagerie, et qui constituent le deuxième module de l’éditeur. Ainsi, le patient lui-même à son accueil, sans passer par le guichet. « Même si le personnel est protégé par une vitre de plexiglas, les pics d’attente augmentent le risque de contamination. La borne permet de fluidifier l’accueil, au sein des cabinets, tout en maintenant la distanciation sociale. », explique Lionel Ribière.
En sortie de visite, la récupération des comptes rendus peut se faire via la borne ou une diffusion web. Ce qui, une fois de plus, permet d’alléger les présences en salle d’attente et de maintenir la distanciation social nécessaire. En renforçant l’autonomie du patient sur cette gestion administrative, Evolucare libère un temps considérable aux secrétaires de radiologie.
Le troisième module, destiné au radiologue, est une application mobile – répartie sur 4 widgets – assistant le radiologue lors de ses déplacements. « Il peut y gérer son planning et sa liste d’avancement, mais également, Visualiser les images produites et réaliser des interprétations numérique depuis son smartphone», décrit Lionel Ribière, « Un module de chat est disponible pour communiquer avec son personnel. Nous avons également intégré un outil de gestion de cabinet (chiffre d’affaires, comparatifs, nombre patients/dictées vocales). Et en ce temps de crise, ce module s’avère être un allié supplémentaire pour le radiologue. »
Une base de données médicales pour comprendre le coronavirus
L’expérience médicale récente a démontré que le scanner thoracique permettait un meilleur diagnostic du Covid-19. Cette découverte a impulsé un partenariat entre la Société Francophone de Radiologie et l’éditeur NEHS DIGITAL, afin de mettre à disposition une base de données – FIDAC – pour partager et étudier les signes pulmonaires détectés sur les patients infectés.
Cette remontée d’examens anonymisés a pour but de favoriser les travaux de recherche pour renforcer la lutte contre le coronavirus. « C’est une initiative nationale voulue par l’ensemble de nos collaborateurs pour accompagner au mieux nos clients », souligne Patrick Mallea – Directeur R&D et du développement de l’offre chez NEHS DIGITAL -, « Les radiologues ont un rôle majeur dans la compréhension de ce virus, et de ses conséquences sur la sphère respiratoire des personnes infectées. »
L’objectif de FIDAC est d’emmener tous les établissements de santé volontaires dans cette collecte d’envergure nationale, dont font partie le CHU de Nîmes, le GHEF (Grand Hôpital de l’Est Francilien), ou le GHT Artois. « Après le temps de la collecte viendra celui du travail sur ces données, des connaissances et des solutions qu’elles apporteront. », conclut Patrick Mallea. Plus de 50 établissements se sont déjà mobilisés en quelques semaines pour apporter leur pierre à l’édifice.
Prédire l’évolution du coronavirus
En se basant sur les scanners thoraciques, la start-up Visible Patient fournit une copie virtuelle 3D des images transmises par le chirurgien. « Nous créons un clone numérique du patient, avec les contours des organes et les structures pathologiques, dans le but de préparer le geste opératoire. », explique Luc Soler, Président de Visible Patient.
« La modélisation en 3D des poumons nous permet d’obtenir un nouvel indice de sévérité, estimant le volume fonctionnel, qu’il soit sain ou atteint, du patient Covid-19. Nous avons pu corréler l’état de 40 patients, sur 7 jours, à ce nouvel indice de sévérité. », détaille Luc Soler, « Les éléments détectés dans le poumon permettent de connaître l’évolution de la maladie. Ainsi, le personnel soignant sait s’il est nécessaire ou non d’intuber un patient. »
Pour confirmer les potentialités de ce nouveau diagnostique de sévérité, la région Grand Est va cofinancer une étude multicentrique, en deux temps, sur trois sites hospitaliers : le CHU de Strasbourg, le GHRMSA de Mulhouse et le CHU de Nancy. L’une, rétrospective, se fera sur 500 dossiers patients, la deuxième, prospective, sur 500 autres dossiers pour démontrer que l’outil constitue un test fiable, rapide et prédictif.
Renforcement de l’offre en imagerie
Les centrales d’achats publics, aujourd’hui véritables pivots dans l’acte d’achat pour les établissements de santé, doivent également relever ce défi sanitaire.
L’Union des Groupements d’Achats Publics (UGAP) s’inscrit pleinement dans ce mouvement en développant une offre d’e-santé déclinant tous les usages inscrits dans le cycle de vie d’une image médicale. Depuis une production rationalisée par un RIS performant et une gestion de dose RX adaptée, en passant par sa visualisation, son post-traitement, son stockage dans un PACS ou une VNA, jusqu’à son exploitation au sein du dossier patient, l’image médicale est partout et suit le patient dans son parcours de soins.
C’est tout ce cycle de vie complet de l’image médicale que l’UGAP adresse aujourd’hui par le biais d’un marché « à l’usage » où 31 usages génériques ont été définis afin de couvrir les besoins des établissements de santé. Ce marché est porté par un intégrateur unique, la Compagnie Française d’Informatique (CFI), dont le rôle est d’assurer plusieurs missions : d’une part, la constitution et l’enrichissement d’un panel de partenaires experts et fiables répondant à un ou plusieurs usages, entrant dans le cadre des usages génériques définis au marché, et d’autre part, de s’assurer que l’usage attendu par l’utilisateur final est bien au rendez-vous.
Pour ce faire, CFI se doit de développer, d’animer et coordonner les coopérations entre partenaires afin de trouver les meilleures synergies pour répondre aux besoins de l’établissement de santé. Pour réussir dans sa mission, le marché de l’UGAP lui confère un atout formidable : la complétude de la chaîne de valeur
Isaac Tarek
Juin 2020 – SANTEXPO