Le numérique est un remède essentiel aux carences médicales et à une meilleure gestion de la santé en Afrique, mais plusieurs obstacles subsistent.
Article paru sur www.cio.com, une publication IDG, dans lequel Hadi Zarzour, responsable de région Moyen-Orient / Afrique, intervient. Cliquez ici pour lire l’article original en anglais.
En raison de la distanciation sociale imposée au cours des deux dernières années, la cyber-industrie s’est accélérée dans tous les domaines de la vie à travers l’Afrique, en particulier dans le domaine de la santé dans une quête incessante de solutions à la crise du Covid-19. L’Afrique a avancé avec des entrepreneurs qui ont essayé de tirer le meilleur parti des opportunités numériques dans un secteur qui a de grandes lacunes.
Plus particulièrement, la pénurie chronique de personnel qualifié sur le continent, que l’OMS a détaillée dans un rapport de juin 2022 prévoyant une pénurie de millions de professionnels de la santé en Afrique d’ici 2030, soit une augmentation de 45 % depuis 2013, date des dernières estimations. Pourtant, le rapport envisageait également un « avenir prometteur » pour la santé en ligne sur le continent, notant qu’une nouvelle vague de technologie mobile change radicalement la façon dont les soins de santé sont dispensés dans les communautés urbaines et rurales.Cependant, les chiffres et les opinions sur la situation globale ne sont pas encourageants.
En novembre 2020, 34 États membres de la région africaine de l’OMS avaient élaboré des stratégies de santé numérique, mais celles-ci n’ont jusqu’à présent été mises en œuvre que dans 12 pays.
L’Afrique a une faible maturité, est la moins avancée en matière d’infrastructures et est en retard sur la moyenne mondiale en matière de législation, de politique et de conformité, de normes et d’opérabilité, et d’infrastructures selon l’indicateur de l’indice mondial de la santé numérique 2019.
Entre télémédecine, sensibilisation et prévention via les applications mobiles de promotion de la santé, suivi des patients et des épidémies via les dossiers médicaux électroniques, le champ de la e-santé est large et il existe de nombreux niveaux de difficulté pour surmonter les soi-disant «déserts médicaux» en Afrique, selon Hadi Zarzour, responsable Afrique et Moyen-Orient chez Evolucare, société française éditrice de logiciels de santé et experte des systèmes d’information de santé.
“Aujourd’hui en Afrique, il y a une ambition croissante de passer au numérique car cela nous permet de sécuriser les données”, déclare Hadi Zarzour. “Nous ne perdons plus les données du patient comme nous le faisions avec le papier. Les informations sont conservées et le numérique nous permet de stocker, tracer et archiver ces données pour un meilleur suivi médical et éviter une mauvaise communication des informations médicales”.